Ancien Site des Chalets D’Horsey

Adresse : 252 rue Johnson
Période : 1800-1850

En 1841, l’architecte Edward Horsey bâtit une propriété composée de 18 chalets faisant face à la rue Clergy entre les rues Princess et Brock. Ce n’étaient pas des chalets dans le sens moderne de maisons saisonnières au bord de l’eau, mais un terme souvent appliqué aux logements modestes, généralement situés au cœur d’une ville ou d’un village. Les locataires d’Horsey de classe ouvrière, comprenaient souvent des familles noires.

«Feu aux chalets d’Horsey» fut le titre d’un article dans le British Whig du 28 Octobre 1861. Des personnes inconnues tentèrent de mettre le feu à l’une des maisons en en glissant des copeaux de bois entre les lattes, desquelles du plâtre était tombé; et les allumèrent. Le feu fut éteint par un passant et une enquête débuta le lendemain. On apprit qu’une première tentative de brûler la même maison en crépi, à l’angle sud-est des rues Princess et Clergy, avait été faite le 10 Octobre.

Les témoignages de plusieurs personnes furent recueillis, incluant «Juliana Parker» (une femme noire), épouse de Gabriel Parker, vivant sur la rue Clergy, à 4 numéros du coin de la maison où la tentative d’incendie eut lieu. Personne ne put trouver qui aurait pu avoir une raison de vouloir nuire à l’un des locataires. La conclusion fut “que les deux tentatives d’incendie étaient des actes gratuits de personnes malveillantes, sans aucune volonté de blesser une personne en particulier.”

Pratiquement un an plus tard, le Whig reprit le même titre : «Feu aux chalets d’Horsey». Comment l’incendie se déclencha fut, cette fois-ci, inconnue, mais il se répandit rapidement le long des murs jusqu’en haut des chalets, où un toit continue était construit sans espace d’une extrémité à l’autre. Une brise légère contribue à étendre le feu. La plupart des meubles, appartenant à des gens de classes très modestes, furent enlevés et déplacés dans les rues Clergy et Princess. Les pompiers concentrent leurs efforts à prévenir la propagation du feu vers les bâtiments arrière. «Ainsi, quatorze familles durent chassées de leur maison.» Le Daily News avait une version légèrement différente. «En raison d’une pénurie d’eau prolongée, due à l’habituelle désactivation de six heures du matin de la Société Water Works, les camions de pompiers furent incapables d’arrêter la progression des flammes. Environ treize familles, des gens de couleur principalement, se retrouvèrent sans-abri.»

Juliana et Gabriel Parker vivaient déjà dans la même rangée de chalets en 1848, selon les dossiers d’évaluation foncière du canton de St. Lawrence. (Ils furent tous deux répertoriés comme «personne de couleur» dans le recensement de 1861, et Gabriel fut décrit comme cuisinier.) James Fountain vivait également là, à l’époque, avec trois femmes âgées de plus de seize ans. Lui et sa femme Phillis furent décrits comme «métis» dans le recensement de 1861 et comme «africain» celui de 1871. Il était généralement répertorié comme ouvrier ou peintre en bâtiment.

L’évaluation foncière de 1862 de la région de St. Lawrence lista 12 personnes, locataires d’Edward Horsey, comprenant de nouveau Gabriel Parker et Presley Ward, forgeron, répertoriés comme noirs dans le recensement de 1861. Quatre locataires furent certainement blancs mais les origines des six autres ne sont pas claires. Ainsi, même si les «Nouvelles» altérèrent la réalité en disant que la majorité des familles vivant-là étaient «principalement composées de personnes de couleur», il est évident que quelques-unes aux chalets d’Horsey.

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