Adresse : 49 rue Earl
Période : 1800-1850
William Johnson est le premier entrepreneur noir à Kingston à apparaître dans les recensements de la ville. Après avoir déménagé de l’Ohio vers 1826, il devint un barbier et un coiffeur réputé. En Novembre 1833, son magasin, sur le côté ouest de la rue King proche de la rue Brock, fut incendié. Il persévéra malgré un second incendie six ans plus tard et un autre en 1856. Il servit ses clients jusqu’à sa mort en 1881.
Le 24 Février 1841, il épousa Lavinia Stewart. La cérémonie présidée par George Okill Stuart, le recteur de l’église de St. George (aujourd’hui cathédrale). Ils furent décrit comme «Africains» dans le livre de registre.
William Johnson acheta le 4 Janvier 1833, la moitié ouest du lotissement 135 au 49 rue Earl et y fit construire une belle maison de pierre sur deux étages. À l’époque, ce n’était qu’un seul bâtiment jusqu’en 1844 environ, où un autre propriétaire fit agrandir la bâtisse. Il acquit, dans le même temps, la moitié ouest du lotissement 126 (adjacent au numéro 135.) Le 30 mai 1840, il acheta la moitié nord du lotissement 135. Il conserva cette propriété jusqu’à sa mort en 1881. Lorsque les premiers dossiers d’évaluation fiscale parurent en 1838, il fut évalué sur une maison mais aucune adresse n’est indiquée. Nous savons qu’il vécut sur la rue Earl dès 1840. Après qu’un incendie ait brûlé sa boutique il annonça que «sa boutique se trouvait alors dans maison, sur la rue Centre à quelques pas au-dessus de la résidence de John S. Cartwright, Esq. » (La rue Centre fut renommée ensuite rue Earl, J.S. Cartwright vécut au 221 rue King Est).
En Octobre 1851, un incendie se déclencha dans une étable située entre les rues King, Wellington, William et Earl. L’ensemble du bloc de maisons le long de la rue William fut détruit par les flammes. La maison Johnson, sur le côté nord de la rue Earl, courrait un grand danger, mais survécut. Par le biais d’une petite annonce insérée dans un journal local, Johnson remercia les pompiers et les citoyens qui, par leurs efforts, sauvèrent sa propriété de l’incendie.
Du fait que la famille Johnson ait été en mesure de construire une maison et de vivre dans un lieu aussi prestigieux, cela démontre que les personnes d’origine africaine pouvaient être acceptées dans la communauté de Kingston au cours du XIXe siècle.