LES BARS QUEER DE KINGSTON – PART I

Adresse: 46 rue Montreal
Période : Après 1950

The Office (Le Bureau), le premier bar gay officiel de Kingston, ouvrit ses portes dans les années 1980 sur le coin de la rue Montréal et la rue Queen, à l’étage de ce qui est maintenant le strip bar de Kingston, le Plaza. Bien que The Office fut le premier bar ouvertement gay, un certain nombre d’autres bars gays occupèrent l’espace du Plaza, jusqu’à récemment, en 1997, lorsque Dreammakers (Faiseurs de rêves), le dernier bar lesbien du bâtiment, ferma ses portes. D’autres adresses accueillirent des bars gays, tels que : Le Club Vogue de Robert, devenu ensuite le Club 477, une référence à son adresse au 477 rue princess; Wally, un bar de danse sur la route Bath; et le salon de martini de Shay Foo Foo dans le sous-sol de l’Auberge Rest sur la rue Princess, ayant fermé récemment laissant Kingston sans un bar gay au moment où on l’écrit.
Les bars ouvertement désignées « bars gays » n’existaient pas à Kingston avant le début des années 80, cette absence n’a jamais empêché les gays et lesbiennes de se tailler une place pour eux-mêmes. Au lieu de cela, ils négocièrent des espaces dans les établissements « hétérosexuels », des espaces qui étaient, par définition, façonnés par le dilemme de devoir être visible aux autres homosexuels tout en restant invisible à la clientèle hétérosexuelle autour. Tout comme les homosexuels qui pouvaient draguer dans les parcs en étant subtils et cachés, la présence des gays et lesbiennes était tolérée dans les bars à condition que leur comportement ne transgressent pas de manière visible les normes sexuelles traditionnelles.

La liste des bars tolérant les gays était étonnamment longue: the Elbow Room, the Cat’s Meow, the Indian Room, the Wagon Wheel, The Grand, Chez Piggy, and the Black Sheep Inn. Sauf pour le Black Sheep Inn et Chez Piggy, les autres institutions accueillaient principalement une clientèle de classes diverses. Les hommes et les femmes avaient des avis divergents à propos de ces sites. Les hommes considéraient ces bars comme endroits de choix pour la drague, tandis que les femmes les voyaient comme des lieux de rencontres amicales ou amoureuses. L’équipe féminine de Softball, Les Balldykes de Kingston, se souvient être allé à The Indian Room (dans l’Hôtel Prince George sur la rue Ontario, maintenant le Tir Nan Og) pour “boire, se soûler et jouer aux cartes” après un jeu de balle, et les joueuses hétérosexuelles et lesbiennes sortaient occasionnellement pour boire un verre au Plaza.


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