Joseph Brant

Emplacement : Rideaucrest [Rideau et Raglan] Époque : 1750-1800

Joseph Brant, connu également sous le nom de Thayendanegea, est le chef Mohawk des six nations. Il apporte un soutien loyal aux britanniques, sous le règne du Roi Georges III, durant la guerre d’indépendance américaine (1775-1783) et au-delà(1). En effet, voyant le bouleversement politique entre les treize nations américaines s’intensifier, Brant à force d’obstination, finit par convaincre son peuple de rompre leur traité de neutralité avec les américains afin de soutenir les britanniques. En conséquence, son peuple et lui quittent la Vallée Mohawk (située dans le New York d’aujourd’hui) pour s’installer à l’Île Carleton, baptisée ainsi en hommage à Sir Guy Carleton, un commandant britannique durant la guerre d’Indépendance américaine(2). L’Île Carleton et le fort Haldimand (nommé en souvenir de Sir Frederick Haldimand, Gouverneur du Canada de 1778 à 1784), servent de quartier général d’où Joseph Brant et ses hommes, ainsi que les loyalistes, élaborent et mènent des attaques contre les américains belligérants.

Le traité de Paris signale la fin de la guerre d’Indépendance américaine entre la Grande-Bretagne et l’Amérique et ses alliés en 1783. Le traité reconnaît, notamment, l’Île Carleton comme territoire américain. Elle est l’un des nombreux endroits frontaliers généreusement alloués à l’Amérique par les britanniques. Néanmoins, rien ne fait mention, dans les dispositions du traité relatives aux terres, des peuples autochtones et de leurs propriétés. Le mépris manifeste de leurs besoins ainsi que le fait de devoir de nouveau déménager bouleversent Joseph Brant et les Mohawks; Brant demande alors de l’aide auprès de Sir Frederick Haldimand. En échange de leur loyauté indéfectible à la couronne britannique, Haldimand s’engage à trouver un terrain approprié sur lequel ils pourraient s’établir. Brant affirme que la terre autour du Fort Frontenac leur revient, étant donné qu’ils s’en servaient comme terrain de chasse saisonnier(3) – mais à cette époque, les Mississaugas en sont les propriétaires officiels. Le marché que fait le Capitaine R. Crawford en 1783 avec les Mississaugas, permet au gouvernement britannique d’acheter la terre convoitée et de l’offrir ainsi à Brant et son peuple.

Après s’être installé à Cataraqui, Joseph Brant poursuit ses efforts pour assurer une vie paisible et prospère à son peuple. Il sert souvent de médiateur entre les Mohawks et d’autres peuples autochtones (des citations dans le manuscrit de Draper mentionnent des réunions autour du feu). Il encourage l’assimilation et l’adoption de la culture prônée par les européens. En 1780 (après avoir perdu ses deux premières épouses) Brant épouse Catherine Croghan et sept enfants naîtront de cette union. Contrairement à Molly, la sœur de Joseph, Catherine possède des croyances et idées similaires au sujet de l’assimilation d’une autre culture. La famille adoptera les modes de vie à l’européenne tout en restant proche de leur patrimoine autochtone.

Retour à la carte de l’histoire autochtone

Joseph Brant, by Gilbert Stuart. 1786, oil on canvas

Joseph Brant, painting by George Romney 1776

 

SUIVANTE >