William Johnson Partie Deux: Barbier et Coiffeur

Adresse : 332 rue King Est
Période : 1800-1850

William Johnson, originaire de l’Ohio, est le premier entrepreneur noir recensé à Kingston. Environ trois ans après son arrivée et commença à travailler comme barbier et coiffeur, il plaça une annonce dans un journal local, le Chronicle & Gazette du 30 mai 1829. Il y remercia ses clients pour leur soutien sans faille en espérant qu’il dure.

Un incendie en novembre 1833 détruit dix bâtiments de la rue Brock à la rue King. La boutique de Johnson, sur le côté ouest de la rue King près de la rue Brock, fut totalement détruite. Il ré-ouvrit ses portes rapidement et continua à faire la publicité. Il annonça, le 31 Mars 1839, que le magasin avait été déplacé sur la Place du Marché, à côté de la salle de vente de M. Linton. Il informa que les clients pourraient obtenir “une coupe de cheveux moderne» et que leur rasoirs étaient toujours fraîchement aiguisé. le 18 Avril 1840, un autre énorme incendie provoqué par l’explosion de la poudre stockée dans un des entrepôts sur le quai Counter, se déploya sur une grande partie du rivage. Aidé par des vents forts, le feu ravagea l’ensemble du bloc Nord de la place du marché et la plupart du bloc suivant jusqu’à la rue Store (maintenant rue Princess). La boutique de Johnson fut complétement détruite. Néanmoins il en rouvrit une temporairement dans sa résidence au 49 rue Earl (une des étapes de la visite précédente). Le 5 mai, tout revint dans l’ordre, le magasin rouvrit dans la maison de brique de la rue Brock (située au-dessus de MM. William et Joseph Wilson). Quatre mois plus tard, il déménagea de nouveau, cette fois dans l’édifice Chronicle, où il resta pendant 16 ans. L’entrée du salon était la deuxième porte au coin sur la rue Brock située au côté Nord de la place du marché.

Malgré les épreuves causées par le feu, il a eu la chance d’avoir sa maison au 49 rue Earl pour survivre à un autre incendie en Octobre 1851. Mais de plus grand malheur allait venir. Aux environs de trois heures du matin le 15 Mars 1856, le bruit d’une alarme incendie réveilla les citoyens dans leur sommeil. Des flammes sortaient du bureau d’imprimerie de W. Lightfoot situé au-dessus du salon de coiffure de Johnson. Les pompiers furent rapidement sur place, mais l’eau des bouches à incendie avait été coupée à cause du froid. L’eau dut être pompée dans le lac gelé à environ 150 mètres de l’incendie; les pompiers passèrent sept heures à lutter contre les flammes, mais ils réussirent seulement à l’empêcher de se propager davantage. L’épicerie de Henry J. Martin, à l’angle est des rues Brock et King, ainsi que les locaux voisins, le bureau d’imprimerie de M. Lightfoot, le cabinet juridique de Me O’Rielly & Me Macarow, le bureau d’assurance incendie du capitaine Taylor, le salon de coiffure de M. Wm. Johnson et l’atelier du tailleur M. Corkill furent détruits.

Le 3 mai une autre annonce informa le public que Johnson avait rouvert son salon de coiffure à l’angle des rues King et Johnston. Il avait acheté une partie du lotissement 86 sur le coin sud-est de cette intersection en décembre 1840, où il semblait avoir établi sa boutique. Il ne connut aucun autre incendie sur le reste de sa carrière.

William Johnson fut en mesure de travailler jusqu’à un mois avant sa disparition, le 24 mai 1881. Nous avons appris de sa notice nécrologique qu’il était arrivé de l’Ohio 55 ans auparavant. Il n’ « attira que la bonne foi et le respect de chaque habitant …», «honorable et intègre dans sa vie quotidienne, il était un chef d’entreprise exemplaire; pieux, dévoué et tolérant dans sa vie de chrétien.» Ses funérailles furent célébrées à l’église méthodiste de la rue Sydenham et son corps fut enterré au cimetière Cataraqui. Deux de ses fils suivirent ses traces. L’aîné, William Jr., décéda en Australie à l’âge de 35 ans. James B. Johnson devint connu comme le coiffeur du premier ministre John A. Macdonald.

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